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Après six années de surveillance rehaussée, comme le disent les gens du ministère, concernant la maladie débilitante chronique des cervidés (MDC) à la suite de la découverte d’un cas dans un élevage de l’Outaouais, voilà qu’il y a un assouplissement de certaines mesures.
Les experts du ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs, ont compris que le risque que la MDC soit présente dans la faune de ce secteur est suffisamment faible « pour alléger certaines mesures de surveillance et de contrôle dans le cadre de la saison de chasse 2024. »
Rappelons qu’en 2018, à la suite de la découverte d’un animal infecté dans un élevage de la région de l’Outaouais, une série d’opérations avaient été mises en place, dont l’abattage systématique d’un grand nombre de cerfs de Virginie et d’orignaux. On craignait que la maladie ne se soit répandue, en raison de contacts possibles entre la faune sauvage et les bêtes enfermées dans l’enclos. Finalement, on s’est rendu compte que la maladie n’était pas présente en dehors de l’enclos.
C’est ce qui a amené l’allégement de plusieurs mesures
Dans un premier temps, on a annoncé la fin des restrictions de déplacement de certaines pièces anatomiques de cervidés abattus dans un rayon de 45 kilomètres de l’élevage touché en 2018. Elles sont levées pour la saison de chasse 2024 de l’orignal et du chevreuil. Cela signifie que les carcasses entières et toutes les pièces anatomiques des cervidés pourront à nouveau sortir de ce rayon pour être emmenées, par exemple, chez un boucher, un taxidermiste ou encore à une station d’enregistrement.
DEUX AUTRES
La saison de chasse marque aussi la fin du prélèvement d’échantillons obligatoire à une station d’enregistrement.
Cela signifie que l’analyse de ces deux grands gibiers, abattus dans un rayon de 45 kilomètres de l’élevage touché, ne sera plus obligatoire. Aucun prélèvement pour la MDC ne sera réalisé dans les stations d’enregistrement. Le ministère a choisi de poursuivre sa surveillance de la maladie dans ce secteur grâce à la collaboration d’un réseau de boucheries.
Mentionnons que l’enregistrement des chevreuils de ce secteur pourra se faire en ligne.
Un autre point très important, c’est le maintien des permis de cerfs sans bois pour la zone de surveillance rehaussée. On explique qu’il s’agit d’une mesure de précaution qui permettra, de manière temporaire, de maintenir une faible densité de chevreuils dans cette zone. On veut absolument limiter la transmission de la maladie dans le cas où un animal infecté aurait échappé à la surveillance.
BILAN DE LA SURVEILLANCE
Tous les efforts de surveillance du ministère n’auraient pas eu le même effet sans la collaboration des chasseurs.
Au total, 681 chevreuils et 23 orignaux ont été analysés dans ce secteur. Il n’y a pas eu de cas positif. Aussi, à la grandeur du Québec, il y a eu 4229 chevreuils, 12 orignaux et un caribou qui ont été analysés. Tous les résultats se sont avérés négatifs.
Alors, dans les faits, la population du Québec peut être rassurée. Aucun cas de la maladie débilitante chronique des cervidés n’a été détecté chez les cervidés sauvages analysés jusqu’à présent.
Cette maladie n’est pas considérée comme étant transmissible à l’humain. Les spécialistes recommandent toutefois de ne pas consommer ou utiliser les tissus d’un animal infecté.